Citations de Aymeric Caron
"Il est compréhensible de craindre, pour soi et pour ses proches, la mort qui touche par surprise, dans le plus injuste des contextes. Mais la vérité est que chacun d'entre nous a beaucoup plus de risques d'être tué par l'industrie agro-alimentaire, par la pollution, par la misère, par la route, par l'alcool ou le tabac, que par une bombe ou une kalachnikov. Mettez l'émotion de coté et regardez ces crimes que nos gouvernements laissent impunis et encouragent."
"L'objection consiste à remarquer que notre liberté est d'autant plus grande que nos besoins matériels sont petits. Celui qui mène sa vie en limitant sa dépendance financière se rend un grand service. Il évite de se mettre sur le dos des crédits qui emprisonnent. Celui qui n'a rien est le plus libre des hommes. Il faut tout craindre de lui."
"Il sera une fois un monde nommé Utopie qui aura pour priorités le bonheur de chacun et la progression morale de l'humanité. Sur cette terre, plus aucun être humain ne manquera de l'essentiel pour vivre décemment, car chacun recevra, de la naissance à la mort, l'assurance de sa subsistance, c'est-à-dire de quoi se loger, se nourrir et se vêtir."
""Sans les élevages destinés à l'alimentation, il n'y aurait plus de poules ni de vaches sur terre !" Cet argument est un grand classique parmi les preuves censées convaincre les végétariens de leur erreur : suggérer que les poulets, cochons et autres boeufs devraient nous remercier de les manger parce qu'ils existent grâce à nous, que nous les créons pour notre consommation et que, par voie de conséquence, si tout le monde était végétarien, ils disparaîtraient - ce qui serait évidemment extrêmement regrettable. Voilà bien l'un des arguments les plus tordus, et surtout les plus stupides, qu'il m'ait été donné d'entendre de la part des défenseurs du lobby pro-viande. Quelle formidable hypocrisie, tout d'abord, que de prétendre se soucier de la préservation d'une espèce pour en justifier la consommation !"
"« Sobriété heureuse », « abondance frugale », « croissance sélective », « simplicité volontaire », « déconsommation », « décroissance » : on tourne autour du pot pour trouver les mots qui caressent, ou ceux qui ne font pas fuir, mais le principe est le même. Il s'agit d'arrêter d'acheter des trucs inutiles, des choses qui ne durent pas, et d'économiser les matières premières, l'énergie, l'eau."
"Ma conviction profonde est que si chacun agissait en fonction d'un intérêt qui lui est supérieur, et non dans l'espoir d'un bénéfice personnel immédiat, le monde tournerait un peu mieux, car il ne serait pas vicié par ce mal destructeur : l'opportunisme prédateur. A cause de lui nous sommes prêts à tout, ou presque, pour écraser nos congénères et prendre la meilleure place au soleil."
"Cette mise en perspective permet de comprendre que les humains ne sont sur cette planète que des invités de dernière minute, et que la vie de chaque individu, malgré les attentes, les espoirs, les souffrances et les douleurs qui lui confèrent une sensation d'éternité, ne durent en réalité pas plus qu'une nanoseconde. On naît, on s'agite un peu, et l'on meurt."
"Le terrorisme, qui nous est présenté depuis plusieurs années comme la principale menace sur notre société, n'est en réalité qu'un phénomène mineur. Il mérite évidemment qu'on s'en inquiète, il convient de l'éradiquer sans états d'âme, mais ses conséquences réelles sur la population sont anecdotiques en regard des dégâts causés par notre modèle économique et industriel, lequel tue bien davantage que le terrorisme officiel."
"On pourrait croire que la première censure à laquelle nous sommes confrontés dans notre vie concerne le sexe. Faux. Elle concerne la condition animale. Les enfants n'ont pas le droit de voir ni de savoir ce qui se passe dans les élevages industriels, la manière dont on tue les animaux ou celle dont on les utilise dans des laboratoires."
"En réalité toute manipulation génétique sur un animal non humain devrait être interdite dans la mesure où nous n'avons aucun droit moral à jouer avec des individus sensibles et conscients qui n'ont aucun moyen d'approuver ce que nous leur faisons subir et qui, s'ils pouvaient, s'y opposeraient forcément, à moins que quelqu'un parvienne à démontrer qu'une vache peut vraiment avoir l'envie de produire un lait qui convient plus aux humains qu'aux bovins."