Citations de André Gorz
"On voit mieux maintenant ce qu'on peut et ce qu'on ne peut pas demander à la technique. On peut lui demander d'accroître l'efficacité du travail et d'en réduire la durée, la peine. Mais il faut savoir que la puissance accrue de la technique a un prix : elle coupe le travail de la vie et la culture professionnelle de la culture du quotidien ; elle sépare le producteur du produit au point qu'il ne connaît plus la finalité de ce qu'il fait."
"Tu n'avais aucune place à toi dans le monde des adultes. Tu étais condamnée à être forte parce que tout ton univers était précaire. J'ai toujours senti ta force en même temps que ta fragilité sous-jacente. J'aimais ta fragilité surmontée, j'admirais ta force fragile. Nous étions l'un et l'autre des enfants de la précarité et du conflit. Nous étions faits pour nous protéger mutuellement contre l'une et l'autre."
"Chaque société devrait entourer chaque enfant des mêmes soins finis avec lesquels elle prépare aujourd'hui des sous-marins nucléaires ou des fusées."
"Récemment je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien."
"On ne serait mieux dire que l'instrument de travail est ainsi devenu inapproprié pour le travailleur et que cette séparation du travailleur d'avec l'outil de production implique la séparation du travailleur d'avec le produit et la séparation du travailleur d'avec le travail lui-même qui, désormais existe à l'extérieur de lui comme l'exigence muette, coulée dans l'organisation matérielle, de tâches quantifiées, prédéterminées et rigoureusement programmées demandant à être remplies."
"Récemment, je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps contre le mien."
"Consommer plus et vivre mal, gagner plus et vivre moins bien, voilà quoi se réduit pour finir la productivité poussée jusqu'à l'absurde que prône le modèle capitaliste."
"Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien."
"Je levais les yeux de temps en temps vers la fenêtre de la chambre. Tu t'y tenais, immobile, le regard fixé au loin. Je suis sûr que tu travaillais à apprivoiser la mort pour la combattre sans crainte. Tu étais si belle et résolue dans ton silence que je ne pouvais imaginer que tu puisses renoncer à vivre."
"Il faut accepter d'être fini : d'être ici et nulle part ailleurs, de faire ça et pas autre chose, maintenant et non jamais ou toujours d'avoir cette vie seulement."